Comment reconnaître un marron d’une châtaigne ?

Les marrons d’Inde proviennent du marronnier d’Inde (ou marronnier commun). A l’inverse, les châtaignes sont produites par le châtaignier. Les deux fruits tombent de leurs arbres en début d’automne ce qui prête à confusion. Beaucoup de promeneurs les ramassent sans savoir et les confusions sont en général nombreuses.

En effet, d’après une étude de l’ANSES (Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale), les marrons sont très souvent confondus avec des châtaignes, alors que ceux-ci ne sont pas comestibles. C’est l’une des plus grosses confusions qui arrive en France dans le domaine des plantes. Qui plus est, cela peut entraîner une intoxication alimentaire dans certains cas provoquant des douleurs abdominales, des nausées et vomissements ou encore de la diarrhée. Les signes cliniques ne sont donc pas anodins.

Les utilisations classiques des marrons et des châtaignes sont totalement différentes. Les marrons seront principalement utilisés pour la richesse en saponine des fruits. Les saponines sont des molécules très utilisées pour leurs propriétés détergentes (lessive) notamment. En revanche, elles peuvent être toxiques pour l’homme. Là où les châtaignes sont, elles, comestibles et seront principalement utilisées pour leurs bienfaits nutritionnels. En effet, la consommation de châtaignes présente de nombreux bénéfices pour notre santé, aussi bien au niveau digestif, que cardiaque. Vous pourrez donc faire de nombreuses recettes à base de châtaignes. En plus des bienfaits sur votre santé, vous verrez que ce fruit est très bon !

Une erreur de cueillette peut donc entraîner pas mal d’inconvénients. Ainsi, la question que tout le monde se pose est donc : comment les différencier ?

Quelle est la différence entre un marron et une châtaigne ? 

Pour différencier un marron d’une châtaigne, il existe plusieurs méthodes. Vous pouvez vous intéresser aux fruits tombés au sol, à l’arbre ou aux feuilles. Les trois méthodes peuvent être utilisées conjointement pour plus de certitude.

Bogues de châtaignes
Photo d’une châtaigne
Bogue de marron
Photo d’un marron

Différencier un marron d’une châtaigne en regardant l’arbre

En général, le marronnier d’Inde est un arbre très grand et imposant. Il peut atteindre jusqu’à plus de 30 mètres de haut et présente une forme de dôme. Il fleurit au tout début du printemps, suivant la rigueur de l’hiver (d’avril à mai). A cette période, des grappes de fleurs blanches de forme pyramidale se forment. Elles sont très reconnaissables grâce à leur forme particulière (thyrse dressée).

Le châtaignier commun (la variété qu’on rencontre le plus dans nos forêts) peut lui aussi atteindre les 30 mètres de haut. Ses fleurs apparaissent un peu plus tardivement en mai ou juin. Les fleurs du châtaignier sont plutôt blanches tirant sur le jaune et regroupées sur une sorte de tige plus ou moins longue. Elles sont totalement différentes de celles du marronnier.

Cette solution n’est pas la plus efficace notamment parce qu’elle repose sur une identification des fleurs qui se font au printemps. Si vous souhaitez ramasser des châtaignes, vous devez probablement vous poser la question à l’automne. C’est pourquoi, cette stratégie n’est pas la plus efficace, sauf si vous identifiez les arbres au printemps pour votre future cueillette ! Aussi, nous vous conseillons, à minima, de vous intéresser aux feuilles avant d’affirmer avec certitude que vous êtes en présence d’un châtaignier.

Différencier un marron d’une châtaigne en regardant les feuilles

Trouvez l’arbre depuis lequel est tombé le fruit et examinez ses feuilles.

Les feuilles de marronniers sont constituées en général de 5 à 7 feuilles disposées de façon opposée. Elles sont grandes : de 30 à 50 cm. Chaque feuille est très typique : ovale, pointue et légèrement dentelée. La forme globale de ces feuilles ressemble à un palmier.

Concernant les châtaigniers, les feuilles sont de forme plutôt oblongue avec des bords en dents de scie. Elles sont bien plus petites que celles du marronnier. En outre, elles présentent de nombreuses nervures saillantes sur le dessous des feuilles.

Il est aussi à noter qu’en général les marronniers ont été plantés par l’homme en tant qu’arbres décoratifs, notamment sur les trottoirs des villes ou encore dans des parcs ou des cours d’école. A l’inverse, les châtaigniers se retrouvent principalement dans les forêts.

Différencier un marron d’une châtaigne en regardant les fruits

Finalement, il nous semble plus judicieux de vous concentrer sur cette stratégie là pour différencier le marron de la châtaigne

En effet, le marron est contenu dans une capsule arrondie à coque (ou bogue) épaisse, charnue et coriace de couleur verte. Les épines de celle-ci sont généralement plutôt molles et ne risquent pas de vous faire mal. La bogue ne contient (normalement) qu’un seul marron. Les 2 ou 3 autres ont tendance à avorter. Le marron est souvent de grande taille, plutôt rond et déformé à cause de sa compression dans la bogue.

De son côté, la châtaigne est elle aussi contenue dans une bogue verte, mais celle-ci est très épineuse et beaucoup plus fine que celle du marron. La bogue s’ouvre à maturité pour libérer entre 2 et 4 châtaignes au sol. Les châtaignes sont généralement plus petites que les marrons et d’une forme beaucoup moins ronde (d’ailleurs plutôt triangulaire).


Ne vous trompez pas dans votre identification. Une mauvaise utilisation de votre fruit pourra avoir des répercussions ! Qui plus est, certains abus de langage n’aident pas à contrer cette confusion. Il est effectivement fréquent de rencontrer les mots “marrons confits” ou “crème de marrons” sur certains emballages industriels. Ces expressions ne sont pas adaptées car le contenant ne contient absolument pas des marrons, mais une certaine variété de châtaigne… 

Cet article traite du sujet : comment reconnaître un marron d’une châtaigne

Léa

Passionnée de jardinage depuis peu, je vous partage mes astuces et conseils via ce blog. N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou des demandes sur des sujets d'articles.

Voir tous les articles de Léa →